Depuis quelques semaines, nous nous intéressons aux grandes tendances qui marquent le secteur du PLM grâce aux expertises de Mathieu Hardouin, Business Development Manager chez Transition Technologies PSC France et de Jacques Raud, dirigeant du cabinet Capucine & Associés spécialisé dans le recrutement et l’accompagnement de profils IT. Nous nous attardons ici sur le connected PLM, autrement dit la capacité des grosses entreprises industrielles dotées de nombreux systèmes d'information dans leur environnement numérique à connecter leurs données et leurs process sous une seule interface utilisateur. Jacques Raud et Mathieu Hardouin soulignent aussi les enjeux gravitant autour du Green PLM.
Le connected PLM rassemble toutes les informations essentielles pour suivre le produit et ses actifs numériques depuis la conception, le design, la fabrication et la qualité. « Chez Transition Technologies PSC France, nous avons développé un environnement connected PLM éprouvé qui permet à nos clients une collaboration interdisciplinaire pour gérer les données tout au long du cycle de vie du produit » explique Mathieu Hardouin, Business Development Manager chez Transition Technologies PSC France. Il poursuit : « L'objectif est de permettre aux équipes de tous les départements d'exploiter les données relatives aux produits afin de créer de la valeur pour les clients et d'améliorer leurs relations, tout en accélérant la conception numérique et les capacités de validation. »
Les solutions Connected PLM permettent de prendre en charge le cycle de vie complet du produit : de l’établissement des rapports, au développement de nouveaux produits en passant par la gestion du changement. Autrement dit, le concept et les briques de solutions modulaires permettent aux entreprises manufacturières de rationaliser le cycle de vie des produits à travers un fil numérique pour une optimisation complète.
Cette tendance s’explique par le contexte économique actuel. Appauvries en budgets et en ressources, les entreprises intensifient la rationalisation de leurs écosystèmes avec pour objectif une continuité numérique intégrale. « Les dirigeants ne se laissent plus distraire par les gadgets technologiques associés à l’industrie 4.0 et ne souhaitent pas investir de nouveau dans leurs systèmes existants obsolètes » détaille Jacques Raud. Autrement dit, les entreprises éliminent les technologies les plus anciennes et les plus chères, pour adopter des solutions plus agiles, leur permettant d’améliorer la qualité de leurs processus, d’accélérer leur vitesse d’innovation et de renforcer les synergies entre leur chaîne d’approvisionnement, leurs clients et leurs ressources, sur l’ensemble du cycle de vie de leurs produits.
Plus que jamais, le PLM s’impose comme une approche stratégique. « Une approche qui doit être portée au plus haut niveau de l’entreprise, par des dirigeants aussi visionnaires que pragmatiques dans leur vision de l’innovation » précise le dirigeant de Capucine & Associés.
L’autre grande tendance pointée par Jacques Raud, le dirigeant du cabinet Capucine & Associés, concerne les enjeux environnementaux ; ce qu’on appelle couramment le Green PLM. « Les clients industriels ont des contraintes d’image liées à leur impact environnemental. Ils n’ont plus d’autre choix que de s’y atteler » analyse le consultant RH. Dans un contexte économique en évolution permanente, l’amélioration de la performance énergétique des entreprises devient en effet essentielle. Les entreprises doivent répondre aux enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et augmenter leur compétitivité avec des factures énergétiques qui ne cessent d’augmenter.
L’installation d’un Energy Management System (EMS) entre donc totalement dans une démarche d’amélioration de l’efficacité énergétique et de réduction des coûts pour les entreprises. Le PLM permet donc d’incorporer les grandes tendances fortes qui participent de la vie des organisations comme les exigences en matière de développement durable. Les entreprises doivent être en mesure de répondre aux questions liées au développement du produit (Où a-t-il été fabriqué ? Comment ? Quel est son score carbone ? etc.) et de les utiliser afin de faire des choix écoresponsables.
A titre d’exemple, la startup française Green Score Capital fournit aux entreprises des solutions pour répondre à la loi anti-gaspillage promulguée par le gouvernement. Elle fournit une analyse holistique de l’impact environnemental à différents niveaux des processus de l’entreprise, d’une collection, d’un produit ou encore d’une matière. Croisées avec les données produits, matière, et fournisseurs, intégrées dans une solution PLM, les entreprises peuvent bénéficier d’un outil technologique puissant et inédit pour surveiller l’impact de leur activité sur l’environnement et mettre en place un plan d’amélioration.